Archives pour avril, 2010

"Forcément elle va moins bien marcher là…"

Les stations de base WifiMax de Num’Hér@ault étant alimentées par des panneaux solaires, quand on les vandalise et que l’on vole ledit panneau solaire, ça marche tout de suite moins bien :-( Lire le reste de cet article »

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Réunion publique

J’ai l’honneur de vous informer qu’une réunion d’information aura lieu le 28 Avril à 18h à la Mairie. Ordre du jour : Information accès internet par WifiMax Lire le reste de cet article »

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Le cri du cœur lozérien pour le haut-débit

Pierre Ygrié de l’association Les Webs du Gévaudan (Lozère) a publié cet appel à expérimenter la montée en débit, plus précisemment le déport de signaux, pour son village sinistré du haut-débit. Son texte repris ici (lire l’original ici) est valable non seulement pour Auxillac, son village, mais pour tous les villages oubliés du haut-débit. Les détails changent (noms des villages, des NRA, des réseaux de fibre optique à portée de main) mais l’essentiel reste… Lire le reste de cet article »

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Carte de couverture WifiMax (plus que théorique)



Offres WifiMax, la suite. J’ai réalisé vite fait une carte de couverture des offres WifiMax depuis la station de base Num’Her@ault du Pouget (celle que je teste actuellement grâce à Luxinet). Cette carte est tout sauf officielle et garantie car :

  • je n’ai ni la position exacte, ni la hauteur de la station de base
  • j’ai fixé la portée à 5 km, mais il est possible que ça fonctionne plus loin
  • la carte est basée sur des données de relief qui couvrent des zones de 90x90m
  • elle ne tient pas compte que l’antenne à fixer chez soi est posée sur le toit à quelques mètres (variables) au dessus du niveau du sol

Bref il se peut donc qu’elle donne comme “couvertes” des zones qui ne le seront pas dans la réalité et inversement :-)

À voir en plein écran sur Google Maps ici (possibilité de zoom, de passage en mode photo satellite, etc…)

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Lyddington, petit village d’Angleterre, a réussi à se doter d’une des plus rapides connexions du pays. Les explications.

Lyddington, petit village d’Angleterre, a réussi à se doter d’une des plus rapides connexions du pays. Les explications.

Comme quoi, 40000 € d’investissement, 400 habitants motivés qui s’associent en coopérative, ça suffit pour se doter d’un vrai réseau Très Haut-Débit dans une zone “non rentable” pour les opérateurs… Chapeau bas.

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WifiMax, premiers tests…

Connection WifiMax Luxinet enfin opérationnelle… Ouahou  ça change du ReADSL !
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Très Haut-Débit, on y va ou pas ?

Prévu dans le plan “France Numérique 2012”, théoriquement financé par le public et le privé, le déploiement du très haut-débit via la fibre optique devrait se concrétiser un jour… Enfin pas aussi vite qu’on ne le pense et surtout pas pour tout le monde… Lire le reste de cet article »

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WifiMax et rayonnement électromagnétique

La technologie WifiMax utilisée pour les offres d’accès à Internet Wifi depuis le réseau Num’Hérault l’est aussi dans d’autres départements comme la Meurthe et Moselle sur son réseau Proximit-e, qui s’est fendu d’un article sur les caractéristiques de rayonnement de ces ondes (que certains craignent). Lire le reste de cet article »

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Le déport de signaux pour amener l’ADSL plus loin (et mieux)

Le “déport de signaux” est une des techniques évoquées précédemment permettant d’améliorer les débits (et l’éligibilité) ADSL. En quoi et pourquoi nous conviendrait-elle ?

Petit rappel : le débit possible sur l’ADSL dépend de la longueur de la ligne de cuivre entre le NRA et l’abonné. Plus la ligne est longue, plus le signal est affaibli et donc moins le débit peut être grand :

  • Au dessus de 60dB d’affaiblissement (78 dB pour le ReADSL) pas d’ADSL possible
  • Pour avoir du “bon” débit, il faut généralement être à moins de 2,5 km du NRA
  • Chez moi, Saint-Bauzille / Popian est à plus de 6 km du NRA, à 70 dB d’affaiblissement moyen…

Le “déport de signaux” raccourcit cette distance, non pas en mettant le NRA plus près des abonnés, mais en “court-circuitant” une partie de la ligne de cuivre et la remplaçant par une liaison en fibre optique (qui a un affaiblissement beaucoup plus faible et dépendant moins de la distance).

En pratique :

  • Au NRA : les lignes cuivre sont branchés sur un boitier DSLFibre (fabriqué et commercialisé par la société isèroise IFOTEC)depuis les DSLAM. Ce boitier convertit et multiplexe les signaux DSL en signaux fibre.
  • Entre le NRA et le SR (sous-répartiteur) : une ligne fibre optique est installée (dans des fourreaux existants, de nouveau fourreaux ou en aérien sous les lignes électriques haute ou moyenne tension).
  • Au SR : un second boitier DSLFibre relié au SR démultiplexe les signaux fibre pour les distribuer sur les lignes cuivre.
  • L’ensemble a un affaiblissement de 7 dB seulement (équivalent à 300m d’affaiblissement ADSL) jusqu’à 30 km de fibre.
  • La ligne cuivre depuis le SR termine la liaison ADSL jusqu’à l’abonné avec un affaiblissement ADSL beaucoup plus faible (genre 1000m entre le SR et l’abonné => 23 dB).
  • On a donc   la zone de couverture de l’ADSL, rendant éligible au “triple play” tous les abonnés à moins de 2,5 km du SR, et rendant éligible à l’ADSL quasiment tout le monde, sauf les hameaux très isolés).

En quoi cette solution est-elle pour moi préférable aux deux autres étudiées lors de la consultation de l’ARCEP sur la montée en débit ?

  • Elle est “neutre”, c’est à dire qu’elle ne favorise ou défavorise aucun FAI par rapport aux autres. Elle ne les oblige pas à investir pour équiper en DSLAM un nouveau NRA a priori peu rentable. La solution s’appuie et “prend” ses connections ADSL au NRA d’origine sur les DSLAM des FAI. Dans les autres solutions France Télécom est avantagé (il est forcément présent) ainsi que les seuls FAI qui investissent pour équiper le nouveau NRA.
  • Elle permet à la collectivité qui la finance (car ce sont les collectivité locale qui paieront, aucun doute là-dessus) d’être propriétaire de la fibre et des équipements, ce qui n’est pas le cas dans les autres solutions où France Télécom est propriétaire de la boucle locale.
  • Elle préserve la boucle locale existante.
  • Elle prépare au déploiement futur (et très hypothétique) de réseaux très haut-débit FttH (Fiber to the Home) avec la liaison NRA->SR déjà fibrée.
  • C’est une solution française (cocorico !), mais je vais y revenir plus loin…

Au niveau des coûts, pour nos villages il faudrait compter sur :

  • 40000 à 150000 euros pour construire la liaison fibre (suivant la technique employée et le bon vouloir de FT)
  • 20000 à 50000 pour le génie civil à réaliser autour du SR
  • le prix des équipements DSLFibre (pas eu les prix de IFOTEC :-)

Pour finir, la solution s’est vue reprocher un certains nombre de défauts lors de la consultation de l’ARCEP (surtout de France Télécom en fait :-) . Il faut être honnête et les présenter :

  • La solution ne serait pas mature techniquement et aurait besoin d’être expérimentée (Note : FT la connait pourtant et l’utilise depuis 2005 pour l’aménagement ADSL du centre spatial de Kourou :-)
  • Elle ne bénéficierait pas d’une filière industrielle éprouvée (Note : effectivement un seul fabriquant qui l’a conçue, mais qui est prêt à s’associer avec d’autres industriels pour monter en volume)
  • Elle n’a pas un existence et une reconnaissance internationale (Note : revoilà le cocorico mais dans l’autre sens, si ça ne peut être produit en Chine ce n’est pas intéressant économiquement, j’ai bien compris ?)
  • Elle est un peu trop “neutre”

J’arrête là, ces arguments me c…

Pour aller plus loin, IFOTEC présente sa solution plus en détail ici.

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La “montée en débit” ou comment l’ARCEP nous explique qu’on va se contenter de nos 512 Kbps pendant un long moment

L’ARCEP a lancé une consultation sur la problématique de la “la montée en débit” car “Bénéficier d’une montée en débit des offres d’accès à Internet sur les réseaux fixes est une demande forte des consommateurs relayée par les collectivités territoriales”. Moult acteurs (FAI, collectivités, entreprises…) se sont exprimés et l’ARCEP a rendu ses conclusions en février 2010… et on n’est pas prêt de voir notre ReADSL 512 “monter en débit” :-(

En préambule quelques passages de la note de cadrage de la consultation de l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes) :

“La plupart des consommateurs ne se satisfont plus d’offres limitées à des débits de 512 Kbit/s voire de 2 Mbit/s et souhaitent disposer d’offres plus performantes.”

“Les estimations en matière de débits disponibles laissent apparaître qu’environ 13 % des lignes ne permettent pas de disposer de débits supérieurs à 2 Mbit/s. Ce pourcentage est porté à 24 % pour des débits supérieurs à 4 Mbit/s.”

Plusieurs solutions techniques sont disponibles. Si la plus pérenne d’entre elles demeure le développement des réseaux FttH, les solutions d’accès à la sous-boucle pourraient constituer des solutions complémentaires.”

“Dans ce contexte, un certain nombre de collectivités souhaite non seulement éviter l’établissement d’une nouvelle fracture numérique sur le très haut débit, mais surtout, pouvoir dès maintenant combler les disparités territoriales existantes sur le haut débit.”

“Les opérateurs redoutent les impacts concurrentiels des solutions d’accès à la sous-boucle.”

Dans cette consultation l’ARCEP “met de côté” plusieurs solutions / technologies qui pourraient permettre une “montée en débit” :

  • Le déploiement de réseaux très haut-débit par fibre optique FTTH (cela fait partie d’autres consultations / régulations en cours).
  • Les futurs réseaux mobiles 4G / LTE (qui vont faire l’objet d’une procédure d’appel à candidature en 2011).
  • Le “dividende numérique” qui est la conséquence de l’arrêt en 2010-2011 de la télévision analogique, qui va libérer des fréquences hertziennes qui pourraient être ré-utilisées pour de l’accès Internet sans-fil.
  • D’une manière générale toutes les solutions hertziennes (wifi, wimax…)

L’ARCEP concentre sa consultation sur l’évolution de la “boucle locale cuivre” qui porte aujourd’hui l’ADSL. Avant d’aller plus loin, un petit retour en arrière sur le fonctionnement de l’ADSL (lire à ce propos : ADSL, comment ça marche (pas)).

L’ADSL est “transporté” par la “boucle locale cuivre” depuis le NRA (anciennement central téléphonique) à la prise téléphonique du domicile. La boucle locale est la propriété de France Télécom qui vend aux FAI des droits d’accès à celles-ci (réglementés). Or la boucle locale comprend entre le NRA et la prise téléphonique un autre équipement le sous-répartiteur (SR).

©  Infos-Réseaux.com / François LACOMBE

© Infos-Réseaux.com / François LACOMBE

C’est dans celui-ci (généralement une “armoire” située en extérieur, voire photo) que les cables de paires de cuivre arrivant du NRA sont “orientés” vers leurs destinations (chaque domicile desservi par le SR). Les FAI interviennent dans la partie amont de la boucle locale (au NRA), la partie aval (du SR au domicile) est appelée la “sous-boucle locale”.

La consultation portait donc sur la comparaison de 3 solutions techniques pour intervenir sur la sous-boucle locale :

La solution de “bi-injection” consiste en l’injection de signaux DSL indifféremment à la boucle (au NRA, situation actuelle) et à la sous-boucle (au SR). Les FAI ont dès lors la faculté d’être présents soit à la boucle soit à la sous-boucle.

La solution de “réaménagement” consiste à établir un nouveau NRA au niveau du SR, un lien (fibre optique généralement) devant être construit entre le NRA et le nouveau NRA/SR. C’est la solution utilisée pour l’offre NRA-ZO de France Télécom (mise en place à Saint-Guilhem le Désert et Brignac). Elle oblige les FAI à être présents aux deux NRA.

Enfin le solution de “déport de signaux” consiste à multiplexer les signaux DSL en sortie de NRA, à les transporter au moyen de liens en fibre optique jusqu’à la hauteur du SR puis, après les avoir démultiplexés, à les injecter sur les paires de cuivre desservant les abonnés. Dans cette hypothèse, les FAI demeurent localisés au sein des NRA d’origine.

Des différentes contributions de la consultation il ressort quelques points communs :

  • Les 3 solutions sont techniquement à peu près équivalentes, elles amènent les mêmes bénéfices en terme de montée en débit et progression de éligibilité ADSL.
  • Les FAI ne voient pas forcément un grand intérêt dans cette montée en débit, car cela ne concerne pas une grande part de la population, cela n’améliorerait pas forcément le revenu qu’ils tireraient des abonnés ainsi traités (on paye le même prix pour du 512 Kbps que pour du 8 Mbps…).
  • Les implications “concurrentielles” sont le souci majeur des FAI. France Télécom / Orange préfère les 2 premières solutions car elles l’avantagent par rapport à ses concurrents (qui doivent investir pour être présents dans les SR), les autres préférant le déport de signaux qui n’avantage personne (solution neutre, on reste sur l’équipement au NRA comme aujourd’hui).
  • France Télécom a une position ambivalente (pour ne pas dire plus) sur le sujet, car il est, d’une part l’opérateur gérant en monopole la boucle locale (donc toute démarche de montée en débit doit passer par FT, est facturée par FT…) et, d’autre part, opérateur privé en concurrence avec les autres FAI sur la fourniture d’accès aux particuliers.
  • Ce sera aux collectivités (mairies, communautés de communes voire départements) de financer ces projets de montée en débit. Aucun opérateur ne financera ceux-ci directement.
  • Les estimations de coûts sont plus que variables (pour ne pas dire fantaisistes). Pour l’équipement d’un SR (quelle que soit la solution retenue), il faudrait compter en 100000 et 200000 euros (même si en Belgique des opérations similaires n’ont coûté qu’en moyenne 30000 euros par SR). Ces tarifs dépendraient essentiellement des prix pour la pose des liens (fibre optique) NRA->SR, entre 12 et 100 euros du mètre (pour mémoire Gignac->Popian  = 5500m) suivant les techniques employées (création de nouvelles tranchées, utilisation de fourreaux existants, pose aérienne…)

Personnellement, j’ai un faible pour la solution de déport de signaux, mais je reviendrai dessus dans un post pour détailler son fonctionnement et exposer mes raisons de la préférer et pourquoi ce serait une bonne solution pour Saint-Bauzille / Popian et plus largement pour les communes de la vallée de l’Hérault…

La conclusion de l’ARCEP maintenant (à lire : le communiqué de presse et le document de synthèse) :

Après avoir consulté l’ensemble des acteurs du secteur et recueilli l’avis de l’Autorité de la concurrence, l’ARCEP publie des orientations relatives à la mise en œuvre de ces solutions de montée en débit via l’accès à la sous-boucle locale.

  • Dans les zones où le déploiement du FttH est prévu à court ou moyen terme (3 à 5 ans), l’ARCEP recommande aux acteurs publics et privés de ne pas déployer de solutions intermédiaires de montée en débit et de concentrer leurs efforts et leurs moyens sur ces déploiements de réseaux à très haut débit FttH.
  • Là où le déploiement du FttH n’est pas prévu à court ou moyen terme, l’ARCEP estime que les solutions d’accès à la sous-boucle permettent d’apporter une montée en débit et peuvent donc être mises en œuvre rapidement, notamment par les collectivités territoriales.

D’ici mi-2010, après la fin des travaux techniques engagés, et conformément à ses obligations règlementaires, France Télécom précisera donc son offre de référence permettant l’injection de signaux DSL à la sous-boucle.

En clair : la montée en débit c’est bien mais :

  • pas là où de la fibre optique pourrait être déployée un jour
  • pas dans les zones dégroupées ou pouvant l’être un jour
  • pour les autres, c’est possible de le faire… possible pas forcément encouragé
  • de toutes façons, ce ne peut être que des “expérimentations”, qui doivent être validées avec l’ARCEP et ses commissions techniques (dans lesquelles on retrouve les opérateurs…)
  • c’est aux collectivités locales de se débrouiller, de financer, de convaincre France Télécom de bien vouloir y participer

Bref, ce n’est pas demain la veille qu’on risque d’avoir autre chose que du ReADSL 512… au mieux.

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