Le Très Haut-Débit en milieu rural c’est compliqué, c’est trop cher, pas assez rentable et en plus les gueux n’en n’ont ni l’envie ni le besoin. C’est du moins ce que l’on entend un peu partout dans le privé comme dans le public.
Et si ce n’était pas aussi compliqué / cher / inutile / non rentable que l’on veut nous faire croire (non ce n’est pas un complot) ?
Et si avec un peu de bonne volonté, quelques paires de bras et quelques neurones, une population rurale pouvait elle-même construire et exploiter son infrastructure THD « coopérative » ?
Après la « courte » proposition de méthodologie qui va suivre, si certains sont intéressés pour initier un projet dans leur village, n’hésitez pas à me contacter…
Mise à jour du 14 Mars 2011 > On peut lire et débattre du concept sur d’autres sites aussi :
- Ariase : Et si vous posiez vous-même votre fibre optique ? (article repris sur Les Numériques)
- Numericuss : Aménagement numérique des territoires : première revue de solutions
- Collectif de lutte contre le bas débit
- Limousin Wireless : Viva la Revolución 2 !
- Net-iKI : Et si vous posiez vous-mêmes la fibre optique ?
Objectifs :
Sortir du paradigme actuel du Très Haut-débit français, opposant investissements privés et publics, perdant des années en consultations publiques, études, rapports & co… pour au final arriver à un quasi immobilisme, un plan gouvernemental THD au rabais, non financé sur le long terme, des jolis projets pilotes histoire de faire patienter mais aucun déploiement massif (si l’on oublie quelques exceptions comme THD92 ou le SIEA), des PPP ou des DSP qui, pour certains, servent plus les intérêts de leurs concessionnaires que ceux du public, etc…
Assez ! Nous voulons reprendre en main un service pour et par le public (Pas le service public mais bien les habitants, les entreprises, ceux qui vivent dans nos bouts de campagnes et qui ne verront pas le THD de leur vivant). Bref, en lieu et place des « Délégations de Service Public », nous voulons instaurer une sorte de « Reprise de Service par le Public »
Puisque ni les opérateurs ni les collectivités ne veulent ou ne peuvent nous fournir ce réseau THD, nous allons le construire, le gérer et le maintenir nous-mêmes. Nous y ferons venir des opérateurs qui nous vendront leurs services sur notre infrastructure (ouverte et neutre). Que Orange, Free ou SFR ne viennent pas car nous ne jouons pas avec leurs règles, tant pis pour eux… il y aura bien des OVH, Wibox, E-Tera, Alsatis ou d’autres pour émerger et venir développer leur business là où les « gros » ne veulent pas.
Comment :
- Construction de réseaux de dessertes FttH ruraux par les habitants/utilisateurs assimilables à des réseaux privés avec un point de sortie où l’on vend/achète des services
- Auto-financement
- Ouverture sans discrimination aux opérateurs
- Implication a minima des collectivités, elles doivent être des « facilitateurs » plus que des « financeurs » et encore moins des maitres d’œuvre. Lorsque la population suivra et s’impliquera dans le projet les collectivités suivront (ou essayeront de comprendre)
- Commencer « petit » par un village d’irréductibles gaulois(es) en zone blanche puis s’étaler telle une tache d’encre par proximité
Déroulement :
- Repérage / connaissance du contexte « haut-débit » local et régional : acteurs privés et publics, RIP, DSP, PPP en place ou en projet, technos utilisées, réseaux fibre installés.
- Choix d’une zone de démarrage selon les critères :
- Zone blanche ADSL (lignes de plus de 7 km de long)
- Couverture « palliative » (Wifi, Wimax, Sat) inexistante ou décenvante
- Proximité de points de sortie de réseaux de fibre optique d’un RIP
- Absence de services publics sur le village - Création d’un « noyau dur » d’habitants prêts à s’investir pour changer les choses
- « Évangélisation » de la population aux bénéfices qu’ils pourraient tirer du THD (économiques, e-santé, usages, nouveaux services « solidaires », développement de leur hameau). L’objectif est de convaincre 80% de la population de s’engager sur le projet (garantissant ainsi sa viabilité)
- Constitution par la population d’une structure (association, coopérative ?) qui construira, gérera et sera propriétaire du réseau de desserte FttH.
- Conception du réseau. Négociation avec les différents RIP pour les points d’interconnexion. Choix des technos et méthodes de déploiement suivant les critères suivants :
- Possibilité pour une population de non-techniciens de faire elle-même le déploiement (la plus grande partie possible)
- Prévoir de ne pas utiliser le génie civil FT (sauf impossibilité)
- Éviter autant que possible le domaine public pour favoriser la déploiement de fibre à travers les domaines privés (fonds de jardins, façades, chemins dans les vignes…).Note : d’où l’importance d’avoir obtenu l’adhésion d’un maximum de la population
- Préférer les solutions qui minimisent l’OPEX même si c’est au détriment du CAPEX.
- Financer la construction du réseau : on doit aller vers le maximum d’auto-financement, même si la possibilité de chercher du financement public ne doit être exclue. Dans ce cas, cela ne doit ni imposer trop de contraintes techniques et financières sur le projet. L’auto-financement fera appel à deux volets :
- Un financement récurent par les utilisateurs du réseau (la population). Celui-ci peut prendre la forme d’une cotisation annuelle à l’association, d’un « loyer » pour utilisation de la ligne THD, voire d’une souscription récurrente au capital (voir le modèle proposé en Angleterre sur http://broadbandcumbria.com/2011/01/18/part-iii-the-funding-and-service-model-for-eden-valley-fttp/), mais l’important est que l’habitant/utilisateur paye ce financement au réseau communautaire (dont il est propriétaire) et non aux opérateurs apportant leurs services sur le réseau (comme c’est le cas dans l’ADSL dégroupé)
- Une grande partie du financement par les utilisateurs sert à rembourser part la plus importante du financement contractée par emprunt long (le Crédit Coopératif semblant le plus à même d’y pourvoir), le reste étant affecté à l’OPEX. - Construire le réseau lui-même et l’interconnecter à un ou deux RIP. On reprendra ici le principe de « barn raising » proposé par Marc Duchesne associant les utilisateurs/habitants dans une construction collective d’une infrastructure qui leur appartient.
- Faire venir les opérateurs sur le réseau pour qu’ils proposent leurs services. Cela commencera par les services « classiques » du 3P et l’on essayera d’avoir des opérateurs proposant des services pas forcément « bundlés Trible Play » (en permettant par exemple à un opérateur de venir proposer uniquement un service de VoIP ou d’internet seul) de manière à pouvoir proposer à nos utilisateurs une sorte de kiosque dans lequel ils choisissent le web chez A, la VoIP chez B, etc… Il est clair qu’avec la taille du réseau et son nombre de clients réduit nous n’attireront pas les FAI « classiques », ce sera là une chance pour des opérateurs aujourd’hui « en devenir » de faire leur trou. D’autant que l’idée, derrière notre volonté de ne pas faire payer les utilisateurs pour la construction via les opérateurs, est de pouvoir proposer à ces derniers de venir opérer sur le réseau sans couts d’entrées supplémentaire (à eux seulement de régler leur collecte jusqu’au réseau via le ou les RIP le desservant, RIP chez lesquels ils sont souvent déjà clients).
- Inventer de nouveaux services/usages à l’intérieur du réseau d’habitants/utilisateurs (co-shopping, formation…)
#1 par Billaut à 27 février 2011 - 20:04
Excellent billet… Bon on fait quoi ? Je ne suis pas sur que dans mon bled Villiers le Mahieu je trouve 80 % des foyers mettant la main au portefeuille et de prendre les pelles..
mais sait-on jamais ?
Y’a t il d’autres personnes qui voudraient faire la même chose dans leurs bleds ? Si oui on pourrait mettre sur pied quelque chose non ?
jm billaut
#2 par Pierre RASO à 27 février 2011 - 20:49
Jean-Michel, 30,50 ou 80% l’essentiel est d’arriver à un groupe de propriétaires/utilisateurs prêts à (s’)investir
#3 par Pascal Minguet à 28 février 2011 - 06:33
Merci pour cet article, la méthodologie,
Comme Jean-Michel je ne sais pas si je vais trouver les gens prêts.. mais la méthodologie va nous aider à alimenter le débat et à faire pression.
Mais rien d’impossible,
Et en étant tous en réseau, nous allons y arriver.
Bravo encore !
#4 par jp Jambes à 28 février 2011 - 14:09
Je me retrouve bien dans le commentaire de Pascal Minguet… Je ne pense pas que l’on puisse éviter le domaine public mais je crois que l’on a tout a gagné en effet à travailler aussi un point de départ en domaine privé et jouant collectif pour faire pression. Pour avancer, il faut expérimenter. Nous ne serons pas crédible sans cela. Recherche laboratoire avec espoir donc et principe de réalité… Si nous amenions une plaque avec >500 pré abonnements + accords ou des travaux de passage domaine privé + idées sur collecte, on aurait une chance. A bous ensuite d’inventer la méthode de buzz local pour faire école. Si vous trouvez cela, j’en suis les ami(e)s.
#5 par jp Jambes à 28 février 2011 - 20:34
Pierre je me suis permis de mettre un lien vers ce billet sur ma pages liens. A suivre donc.
#6 par Pierre RASO à 28 février 2011 - 20:40
Merci Jean-Pierre
#7 par cyberdoyle à 28 février 2011 - 22:42
Difficult to read, as I don’t speak good french and the translator didn’t help much… but yes, I agree with the whole post. It is very similar to what we are trying to do. Getting close to a POP to keep costs down, doing the hardest to reach areas first brings 80% or more in, but its a case of finding 80% close enough to help in the first place. The key remains to JFDI. If we don’t then nobody else will. For 10 years we have dithered about. The time for some action is now. There is a great post here for english speakers: http://bit.ly/hxJWwG which you may want to use when engaging with a rural community. Cmon folks lets light some fibre…
#8 par Pierre RASO à 28 février 2011 - 22:52
Thanks Cyberdoyle, if some french words/concepts are missing you, please tell me, I’ll try to translate. There is indeed a place for an european JFDI actions.
#9 par Ludo à 1 mars 2011 - 09:00
C’est joli, ça donne envie mais cela me parait vraiment utopiste :
- difficulté à mobiliser les habitants,
- investissement (temps & financier) pour chacun ?
- complexité du projet…
- coût d’exploitation ?
#10 par Pierre RASO à 1 mars 2011 - 12:12
Ludovic, ce n’est pas parce que cela semble utopiste voire impossible que ça ne peut être tenté.
Pour répondre sur les 4 points soulevés :
- difficulté de mobiliser les habitants : c’est plus le rôle de ce que j’ai appelé le « noyau dur » de se mobiliser. L’habitant lambda est en effet plus passif, voire attentiste, c’est au noyau dur de le convaincre des bénéfices du projet pour lui
- investissement de chacun : pour le noyau dur, effectivement c’est du temps, mais pas forcément plus que quand on s’investit dans une asso locale, un club sportif… Pour l’habitant/usager ce sera un investissement financier sous la forme du remboursement des emprunts contractés pour financer le réseau, quelque chose comme 10€ par mois
- complexité du projet : en fait on est plus dans l’idée de créer un gros LAN outdoor, donc pas (beaucoup) plus complexe qu’un LAN
- couts d’exploitation : effectivement ça reste encore à travailler dans un business case
#11 par Martine JULIEN à 8 mars 2011 - 00:08
Même constat pour les points 3 et 4 de la méthodologie : la démarche est déjà difficile pour la participation ou simple adhésion à une association. Après une année d’évangélisation pour l’action numérique voilà ce qu’il en est…
Les conseillers municipaux et un large groupe d’habitants sont conscients de l’absence de projet départemental et régional, mais ils considèrent que ce n’est ni aux habitants ni à la Mairie de s’occuper de -encore moins de financer- l’aménagement numérique, malgré moultes explications, exemples et interventions extérieures.
Un autre groupe d’habitants est conscient de la nécessité d’œuvrer mais n’a pas les moyens de payer sa note actuelle de télécom et un investissement, même si c’est pour une durée limitée.
Le Maire, pro-actif pour l’aménagement numérique, a démissionné.
Moralité : à 6 foyers en zone blanche qui en compte 115 comment suivre la méthode et notamment le point 7 ?
#12 par Pierre RASO à 9 mars 2011 - 00:48
Bonjour Martine, ça faisait un moment
On peut en parler de vive voix si vous voulez (surtout le point 7)
Pingback: Num’Hérault : certains s’en plaignent, d’autres le plaignent « (Très) Haut-Débit au milieu des vignes
#13 par lucato à 14 mars 2011 - 19:05
bonjour mr raso,
- acome fabrique en normandie une belle fibre blindée à 5€/ml
- sotranasa sait poser de la fibre en region, pas cher
- pour le matériel actif et les chambres de tirage ça risque d’être plus compliqué
La fibre est le seul support d’avenir car elle permet d’amener le gigabit à l’abonné… Le japon en dispose (ait) pour 20$/mois!
#14 par Frédéric Dumusois à 15 mars 2011 - 16:51
Bonjour Mr Raso
J’aimerais attirer votre attention sur l’usage du domaine privé pour la constitution d’un réseau partagé à caractère public (ou collectif).
Cela me parait assez utopique, à l’écart des réalités :
- cela soulève des problèmes juridiques : nécessité de servitudes qui sont contraignantes pour le fond servant et qui doivent se décliner par parcelles sur l’ensemble des parcours. Prévoir un budget en actes notariaux conséquent.
-cela soulève des problèmes relatifs à la charge du démarchage pour déterminer un parcours qui puissent être continu pour donner une réalité au réseau sur toutes ses branches
-cela augmente le degré d’incertitude liés à tous les propriétaires qui, même avec une servitude, détiennent le foncier, l’immeuble qui supporte le réseau
Et puis je pense que quelque part c’est méconnaitre ce qui est la réelle mentalité rurale pour un grand nombre, notamment celle de beaucoup d’agriculteurs, pour qui la terre, le terrain, leurs terres, est une réelle propriété dont ils sont entièrement maitres, et pour lesquels ils ne seront pas prompts à en concéder l’usage de manière simple et désintéressée, d’autant plus pour quelque forme de collectivité, pour un terme indéterminé (mais présumé long).
Le monde rural n’est pas toujours un monde solidaire, ou alors par la force des choses.
Je vous parle là d’expériences, que je peux vous relater.
Il sera par exemple pour certains difficile d’admettre supporter un équipement qui peut profiter à d’autres avec qui ils sont en conflit, ou pourraient être en conflit.
Un équipement à vocation publique sur un terrain privé, hormis les servitudes d’utilité publique (ce qui n’est pas le cas ici), le bon coeur de chacun n’y sera pas forcément
La dimension inter-personnelle est importante, et là ce que vous souhaitez promouvoir, c’est un « syndic » de propriétaires quelque part, à grande échelle de plus.
Or ce type d’association ne fonctionne pas toujours de manière harmonieuse, avec des visées communes ou partagées.
A coté de ça le patrimoine immobilier public appartient pour la plus grande part aux mairies, donc moins d’interlocuteurs, et bonnant – malant des gens qui ont l’habitude de travailler ensemble sur le plan local, et de prendre des engagements communs sur le long terme dans le cadre de comcom ou autres syndicats des eaux et énergies.
A mon avis, c’est la bonne porte, surtout pas celle à éviter.
Il faut voir le long terme, plus facile avec un projet « public », les possibilités de support de tous types du projet, qui ne sont pas nulles.
D’autant plus que faire ça sans ces instances représentatives, c’est remettre en cause leurs pouvoirs et prérogatives, et si ça ne fait pas avec eux, ça ne se fera pas sans eux, dans beaucoup d’endroits.
Et puis le dernier argument de raison (la mienne en tout cas), le domaine public dessert la grande majorité du domaine privé. Quel est l’intérêt d’éviter cette desserte géographique déjà existante ?
Raccourcir les distances ?
Sorti de ces considérations, je suis bien sur plutôt intéressé par ce type d’initiative, ayant fait moi même ce travail pour ma zone blanche.
C’est une épopée très solitaire, autant que bénévole, et de longue haleine, le savez-vous ?
Et sans vouloir piquer quiconque, je lis beaucoup les gens que je retrouve dans les commentaires sur ce billet, et je m’interroge souvent sur la notion de résultat qu’ils intègrent, au delà des bonnes idées et des rêves louables.
Evangéliser, faire pression, soit… ce sont des étapes nécessaires
Mais ici ce que l’on décrit c’est une entreprise et son résultat final, la fibre à la maison, qui ne peut être qu’assez éloignée dans le temps.
Si vous envisagez une implication collective à grande échelle, vous avez intérêt à prévoir des résultats intermédiaires, des carottes qui bénéficient à tous, et qui démontrent.
Le FTTH comme seul et unique but ultime, ce sera long, de toute façon.
Une vraie entreprise, et si c’est coopératif, je pense qu’il faut des résultats intermédiaires, motivants et porteurs.
Pardon si je suis hors de propos ou de ton, mais puisque vous appelez à commentaires, je me permets.
Cordialement
#15 par Pierre RASO à 15 mars 2011 - 18:22
@Frédéric, merci de votre commentaires qui
corrigerontenrichiront la démarche.Quelques remarques :
Je suis bien conscient des difficultés que vous évoquez au sujet du domaine privé. Aucune des 2 solutions (domaine public vs privé) ne doit être exclue, au cas par cas.
Je suis ouvert à tout retour d’expérience dans ce domaine (en commentaire ici ou par mail à votre convenance)
1/ Dans notre cas, on est plutôt dans un concept de réseau privé sur des terrains privés avec un système de « servitudes réciproques » ((c) @zablo)
2/ Vous ouvrez un autre débat quant à savoir si le (très) haut débit ne devrait pas être considéré « d’utilité publique » (comme les routes, l’eau et l’électricité). Si l’idée ne s’est pas encore imposé, je pense qu’elle le sera fatalement dans les années à venir
Je ne dis pas qu’il faut éviter d’impliquer les communes, comcom, syndicats mixtes et autres, je dis seulement qu’il ne faut pas les prendre pour des « pompes à subvention » (d’ailleurs, vu leur manque de moyen, celles-ci sont quasi-systématiquement obligées de jouer le jeu de la subvention en quémandant le département, la région, l’Europe…) mais de les impliquer comme « faciliteurs »
Pas hors de propos ni de ton (vous auriez pu être plus virulent !)
#16 par Frédéric Dumusois à 15 mars 2011 - 17:11
citation : » Commencer « petit » par un village d’irréductibles gaulois(es) en zone blanche »
A une situation d’urgence, vous proposez d’apporter un traitement de fond dont le résultat n’est envisageable que sur un terme éloigné, et si l’on s’en réfère à ce qui est développé pour l’instant ici, absolument incertain sur de nombreux points.
Je pense sans cynisme que la petitesse ne doit pas s’appliquer à la population concernée, pour qui il sera d’autant plus difficile de porter ce projet qu’elle sera petite, mais plutôt aux ambitions.
Dans le cas précis, résoudre le problème immédiat (et urgent j’insiste) qui caractérise les zones blanches, dont la solution s’appuie pour de nombreux exemples sur une démarche bénévole et associative. Petite ambition au départ, mais salvatrice et palpable.
Puis faire grandir cette démarche en ambition, en s’appuyant sur les résultats et la synergie que l’on peut obtenir des premières initiatives.
#17 par foo à 17 mars 2011 - 15:36
Et du Wimax, ça coûterait pas juste BEAUCOUP moins cher à déployer ? Plutôt que de s’endetter sur 30 ans…
#18 par JEAN LUC B à 17 mars 2011 - 17:12
Le Wimax parlons en, la population des Côtes d’armor subit actuellement le déploiement Wimax, un peu partout dans ce département les pétitions affluent dénonçant la médiocrité et peut être la dangerosité d’une telle technique.
L’alternative proposée par Mr RASO mérite que l’on s’y intéresse.
#19 par Gilles à 18 mars 2011 - 08:11
Félicitation pour votre initiative et votre motivation.
Résidant dans une zone grise (comme ils appelent cela si joliment), nous nous retrouvons aujourd’hui sur une commune de 2000 hab dont moins de 50% de la population à accès ) au « haut débit ». Je tempère fortement le terme haut débit car ceux qui ont accès à quelque chose plafonne les bons jours à 512k voir 1M pour les plus chanceux.
La faute en incombe à la distance nous séparant du sous répartiteur le plus proche (6000 à 8000m en fonction de l’habitation).
Bien entendu, notre cher département à mis en place un réseau Wimax qui, non seulement n’est pas des plus performant, mais en plus est bien plus couteux pour le particulier.
Des démarches ont été mené pour l’installation d’un NRAZO (sous répartiteur installé au sein du village, relié en Fibre optique au sous répartiteur local) afin d’amélioré les chose mais, malgré la volonté des élus municipaux, les divers intervenant ont pour le moins freiné le projet arrivant même à le stopper (bien que les coûts soient imputés à la commune et plus aux opérateurs???)
Je reste donc admiratif devant votre projet mais me demande comment vous avez pu obtenir le raccordement de votre réseau local au réseau Fibre existant afin d’y injecté du contenu?
Cordialement
#20 par guitard à 18 mars 2011 - 15:25
j aimerais tellement y croire.
peut etre que ci je vi jusqua 70 ans.
du 512 arriveras ches moi.
merci la mafia.
#21 par Randy Mad Doff à 19 mars 2011 - 01:51
Bonjour
En gros, vous souhaiteriez créér la première association loi de 1901 cablo-opérateur fibre français pour compenser le manque d’entousiasthme ou la lenteur des opérateurs à couvrir les zones considérés par eux comme non rentables (trop peu d’abonnés potentiels en regard des investissements).
Louable mais difficilement réalisable : le déploiement câblé est déjà très onéreux au mètre linéaire quand elle est financée par des réseaux professionels agissant sur DSP (donc avec financement officiels et votés et autorisations en règle). Alors, aller concurencer directement les acteurs officiels sur leur propre terrain… Et comment obtenir les autorisations pour intervenir en tant que privé sur un domaine que les collectivités territoriales considèrent comme de leur compétence à travers le plan « réduction de la fracture numérique » si cher aux gouvernements successifs ?? Il faudrait pouvoir prouver qu’il n’y a aucun projet prévu dans une zone pour être écouté… Or, les opérateurs officiels se targuent toujours d’avoir de vagues projets : ZB, NRAZO, doublement backbone sur à peu près tous les zones rurales. J’ai personellement cru et travaillé sur le déploiement de ces solutions : Wifi Wimax et CPL. Il n’y à qu’à voir les réactions pour comprendre que malgré le fric dépensé, celà n’a satisfait personne…. Pourtant, le schéma de fonctionnement des opérateurs de téléphonie mobile (backhauling fibre optique THD des points d’accès d’abonnés hertziens) est le plus apte à être appliqué aux zones deshéritées. A une nuance près : la puissance des antennes donc la couverture radio. Mais avec du matériel peu onéreux, facile à trouver et facile à mettre en oeuvre.
Mais puisque le mot d’ordre est à la fibre optique de préférence jusqu’à l’abonné et qu’on en parle depuis bientôt dix ans sans avoir câblé plus plus de 200.000 abonnés, essentiellement en zone urbaine, vous avez probablement raison : il y certainement un créneau pour une démarche de ce type.
Cordialement.
#22 par Jean-Pierre Vergne à 20 mars 2011 - 17:50
J’aurai bien aimé vous dire O K les amis Limousin Wireless vous propose de venir poser le 1er Km de fibre entre Gibiat et Messence sur le réseau d’Egletons les Farges mais voici la réponse du président de l’Association » le problème de la fibre vers Messence n’est plus d’actualité . » toujours le manque d’argent.
Pourtant il y a 3 Mois la recherche d’un entrepreneur pas cher ( mais bien assuré au cas ou une canalisation, un câble enterré non répertorié et en principe inexistants sur les 3 propriétés traversées par la tranchée) était lancée.
#23 par Jean-Pierre Vergne à 20 mars 2011 - 17:58
Un complément d’importance au commentaire précédent: ce Km se trouverait entre 2 antennes Wifi mais il aurait montré que cela pouvait ce faire.
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#24 par DUJARRIER à 30 mars 2011 - 10:35
Bonjour,
NOVEA 1er et unique centre de compétences et de formation référent sur les réseaux et services Très Haut Débit permet aux acteurs de la chaîne de la valeur de montée en compétences et créait le nouveaux référentiels métiers sur la filière « réseaux Numériques ». Nous permettons également d’aborder ces sujets de déploiement au travers de séminaire que nous organisons : je garde votre action dans mes tablettes. Je me suis permise de mettre le lien sur notre site internet ; le sujet est intéressant puique novea est en milieu rural.
#25 par Mattio à 21 juillet 2011 - 12:32
Bonjour,
J’habite dans une commune d’environ 1200 habitants. Il y a quelques mois, une câble fibre optique aérien a été tiré et passe devant chez moi.
Comment être raccordé à titre particulier ?
Les pouvoirs publics ont fait plein de promesses au moment des élections cantonales, les maires rejettent l’immobilisme sur les fournisseurs d’accès et vice-versa !
Que faire pour « booster » ces personnes ?
Numéo (société proposant du wimax) à escroqué plusieurs usagers avec des promesses de haut débit qui ne fonctionne pas et a fait poser des antennes qui menacent la santé des habitants (à prouver).
Cette commune se situe en Haute Saône, département assez défavorisé.
30 % de sa population peut se connecter en « haut débit » (1 Mb maxi).
Merci de vos conseils
Cordialement
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