Photo Philippe PiedcoqRetour sur le réseau de la DSP du Conseil Général de l’Hérault avec deux infos concomitantes assez symptomatiques du ressenti des héraultais sur « leur » Réseau d’Initiative Publique.

D’un côté on apprend que le relais WifiMax de Puéchabon a (encore) été « vandalisé » (comprenez que des petits malins ont dérobé les panneaux solaires et batteries alimentant ledit relais) privant une nouvelle fois les abonnés du secteur de haut-débit pour une durée pas forcément déterminée.

De l’autre, on a des habitants de Hérépian qui lancent une pétition pour avoir du vrai haut-débit avec la fibre de Num’Hérault qui traverse leur commune et pas seulement du WifiMax (dont on dégrade les installations ailleurs, il faut suivre).

Dans le premier cas, on peut lire sur le blog local du Midi Libre un long plaidoyer sur le fait que Hérault Télécom (le délégataire de la DSP) a à faire avec de nombreux vols sur ces relais (un par jour ces derniers temps), malgré des mesures de sécurisation des sites (mais trop facilement accessibles et suffisamment isolés pour faire ses petites affaires tranquillement) et ne peut faire face à cette vague pour rétablir les services dans des délais raisonnables, n’ayant plus de stock de matériel de remplacement d’avance.

Si Midi Libre relate les faits consciencieusement, l’analyse et l’opinion émise en fin d’article fait un peu trop dans l’angélisme l’optimisme :

Mais aujourd’hui, et pour les années à venir, Il faut bien voir que sans cette offre wi(fi)max, les sites desservis ne disposeraient pas du haut débit, car aucun FAI (fournisseur d’accès) n’envisage d’amener la fibre optique à domicile dans des villages de la configuration de Puéchabon, où il n’y a pas de zones d’immeubles et de logements concentrés.

Oui le WifiMax dessert en haut-débit des zones blanches. Non ce n’est pas la seule solution qui existe, c’est celle qui a été choisie dans la DSP. Elle a son rôle à jouer aujourd’hui dans son rôle de réduction de la fracture numérique, l’ancienne celle du temps de l’ADSL, mais le sera-t-elle encore dans les années qui viennent lorsque la seconde fracture numérique, celle du THD et de la fibre se fera criante ?

Autre affirmation :

Et c’est un réseau qui aujourd’hui fonctionne parfaitement quand il n’est pas la victime d’actes de vandalisme et de vols.

Oui quand ça marche, ça fonctionne, le problème étant une fiabilité trop dépendante d’éléments extérieurs (vols, alimentation électrique, conditions climatiques).

Maintenant direction les « hauts-cantons », où des habitants ont lancé une pétition pour « demander le haut débit à Hérépian ». Effectivement cette commune d’un gros milliers d’habitants est en zone blanche ou grise pour l’ADSL, relié par 3 NRA différents. Mais elle est censée être couverte par les offres WifiMax de Num’Hérault… Nos pétitionnaires l’ignoreraient-ils ou considèreraient-ils celui-ci comme du « faux » haut-débit ?

Ils savent au moins que les fibres optiques de Num’Hérault traversent leur commune sans s’y arrêter (enfin si puisqu’il y a un relais WifiMax directement branché dessus). Mais il semblent y avoir une certaine confusion puisqu’ils semblent confondre NRA et sous-répartiteur :

A la Poste d’Herepian se trouve en central téléphonique appartement à France télécom, techniquement, la fibre de « num’herault » peut y être reliée (France Télécom a obligation de mettre à disposition cet équipement).

Et un peu mélanger ADSL et Très haut-débit :

Que peut-on faire avec les trés haut debit ? Avec un même abonnement  obtenir le « triplay » : Par une même « box » (boitier adsl comme livebox, 9box, freebox….) être alimenté en internet très haut debit, téléphone illimité par internet, TV par internet avec les chaines de la TNT et d’autres chaines (TV d’orange par exemple)

Au final le reproche (déjà entendu) fait à Num’Hérault est de ne pas amener de (vrai) haut-débit aux habitants des territoires traversés. On pourrait conseiller aux habitants de Hérépian :

  • de regarder quand même les offre WifiMax. Même si on peut faire des réserves sur celles-ci, c’est quand même mieux que du 56K ou du satellite
  • d’attendre (quelques années) qu’en cadre « montée en débit » permettant d’amener la fibre aux sous-répartiteurs se mette en place
  • se prendre en main et peser sur leur avenir numérique eux-mêmes