Pour changer, pas de haut-débit dans ce post mais un comparatif sur deux applications de “suivi d’entrainement” que j’utilise en parallèle depuis trois mois lors de mes footings sur les routes, chemins, garrigues (et vignes) de Saint-Bauzille.

C’est quoi donc ?

Ayant repris la course à pied (après 15 ans de coupure, depuis le service militaire en fait) fin aout dans le but de m’entretenir un peu physiquement (15 ans derrière un écran ça n’aide pas), je cherchais une application me permettant de suivre mes progrès éventuels au fil des sorties : distance parcourue, vitesse, durée, dénivelé, etc…

Coup de chance, les smartphones modernes incluent un dispositif GPS, permettant de savoir où on se trouve, où l’on va… Certains ont eu l’idée d’utiliser cette fonctionnalité GPS pour développer des applications qui enregistrent à intervalle régulier la position, déduisant ainsi un parcours, des vitesses, moyennes et autres données. Couplant cela avec des services de cartographie en ligne (comme Google Maps ou Geonames), on obtient alors un outil de suivi fonctionnant pour à peu près toutes les activités physiques extérieures (vélo, ski, deltaplane, etc…).

Après avoir essayé plusieurs applications de ce type (donc Sportypal et My Tracks), j’en ai conservé deux que j’utilise à chaque sortie, l’une compensant les défauts de l’autre (et inversement) : RunKeeper (l’américaine) et Runtastic (l’européenne). Petit comparatif des deux aspects principaux : l’application embarqué sur le téléphone et le site web de suivi.

Applications embarquées

Note : je me limite ici aux versions de base de RunKeeper et Runtastic, gratuites, mais il existent des versions “pro”, payantes avec des fonctionnalités supplémentaires.
Celles-ci pourraient d’ailleurs se limiter à ne faire qu’enregistrer le position GPS avec un bouton “start” et un “stop”, mais nos deux concurrents en proposent un peu plus.

RunKeeper propose un affichage basique du parcours en cours (ou d’un précédemment enregistré) :

  • durée / distance / vitesse (ou cadence) moyenne / vitesse instantanée / nombre de calories brulées (à la grosse louche)
  • durée / vitesse moyenne / carte du parcours

Runtastic en propose un peu plus avec 4 vues distinctes :

  • distance / temps / vitesse et cadence moyennes / vitesse instantanée / vitesse max / dénivelé
  • graphique des évolutions d’altitude et de vitesse instantannée / tableau par km de dénivelé / vitesse / cadence
  • carte de parcours
  • boussole (au cas où on se perd ?)

Au final, je préfère largement les infos proposées à l’écran par Runtastic. Ce n’est pas que je passe toute la durée de mon footing à suivre mes stats à l’écran (je risquerais de me prendre un tracteur), mais à chaque “ralentissement” (pas encore réussi à faire plus de 5 km sans devoir marcher 300m pour récupérer un peu avant de repartir) je les contrôle, vérifiant mon allure par rapport aux objectifs que je me suis fixé pour la sortie en cours.

Le défaut majeur des deux applications vient de leur principe de base : elles utilisent le GPS du téléphone. Or celui-ci peut s’avérer d’une précision toute relative voire peu fiable. Ces erreurs de relevés de position GPS peuvent provenir du temps (plus il fait couvert, moins le signal des satellites GPS est bien capté), de l’environnement dans lequel on évolue (dans un sous-bois obscur, entre les hauts murs d’une rue étroite de village ou dans un tunnel passant sous l’autoroute on ne capte quasiment plus de signal GPS ou assez mal) ou de perturbations électro-magnétiques (en courant à côté d’une ligne électrique par exemple).

Tout cela donne des petites imprécisions dans le parcours enregistré allant de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres, avec des conséquences sur les distances, vitesses et dénivelés relevés. Conséquences parfois légères (5 à 10% d’erreur), mais parfois plus gênantes comme sur le relevé ci-dessous où lors d’un footing sur la route en corniche dans les gorges de l’Hérault, le GPS me fait parfois “tomber” de la corniche, voire m’envoie carrément dans le lit de la rivière 30m plus bas (sans canoë), calculant un dénivelé 2 fois plus important que celui réellement effectué.

D’ailleurs au sujet des altitudes et dénivelés mes deux applications diffèrent. Runtastic utilise l’altitude calculée par le GPS du téléphone alors que RunKeeper calcule celle-ci après coup d’après une base de données géographique. Les deux méthodes divergent sur leurs résultats de 20 à 30% (sur les dénivelés). La méthode “altitude depuis le GPS” est la plus fiable (à condition que le GPS ne se perde pas, voir point précédent), la seconde méthode étant moins précise pour les petites variations locales d’altitude.

Avantage à Runtastic pour cette première partie, même si je me contenterais d’une application plus basique (type start-stop) mais ayant moins de problèmes de précision GPS.

Heureusement on peut (plus ou moins) remédier à toutes ces petites imprécisions avec l’autre partie des applications : leurs sites web.

À suivre au prochain épisode…